Château de Clisson

Le château est une ruine médiévale qui fut un haut lieu de l’Histoire de la Bretagne et qui a appartenu à une grande famille de l’Histoire de France : les Clisson. Avec son architecture militaire, véritable livre à ciel ouvert de l’histoire de la fortification, la forteresse de Clisson ravira les romantiques et les passionnés du Moyen-Age.


Informations pratiques

Jours et horaires d’ouverture :

  • janvier : fermé
  • février, mars, avril : tous les jours (sauf le mardi) / 14h-17h30
  • mai, juin : tous les jours (sauf le mardi) / 10h30-18h
  • juillet, août : tous les jours / 10h30-18h
  • septembre : tous les jours (sauf le mardi) / 10h30-18h
  • octobre, novembre, décembre : tous les jours (sauf le mardi) / 14h-17h30

Contact :

  • Tel : 02 40 54 02 22

– Fermé les 1er et 11 novembre, 24, 25 et 31 décembre.


Un territoire rattaché à la Bretagne

Le territoire de Clisson fut rattaché au duché de Bretagne au IXe siècle. Les premières fortifications sont certainement érigées au IXe siècle pour protéger le confluent de la Sèvre et de la Moine.

En 1214, Guillaume le Jeune participe à la bataille de Bouvines aux côtés du roi de France, Philippe Auguste (1180-1223). Les premières traces de la forteresse de Clisson apparaissent lorsque le fils de Guillaume le Jeune fait creuser des douves et des fossés, comme l’atteste un document du XIIIe siècle.

Ce château, qui remplace l’édifice primitif, est bâtit sur l’éperon rocheux dominant la Sèvre Nantaise, et reçoit notamment le roi de France Philippe II Auguste, venu rendre officiellement visite à son fidèle vassal.

Les Clisson : une puissante famille

Les seigneurs de Clisson font construire à tour de rôle les éléments de cette véritable synthèse d’architecture militaire comme Olivier II, de retour de croisades, qui élève les tours jumelles du Sud ou Olivier IV qui bâtit un imposant donjon au XIVe siècle pour se protéger de la menace Anglaise.

Jusque là allié du roi de France, le seigneur de Clisson, Olivier IV fut pendu au gibet de Montfaucon à Paris sur ordre du roi de France Philippe VI de Valois (1328 – 1350) pour d’obscures raisons. L’épouse d’Olivier IV, Jeanne de Belleville, déclare alors la guerre au roi de France mais elle finit décapitée à Paris.
Le fils d’Olivie IV et de Jeanne de Belleville, Olivier V de Clisson (1336-1407) continue dans un premier temps la lutte, s’alliant avec les Anglais entre 1357-1369, durant la Guerre de Cent Ans. Mais, écœuré par l’ingratitude de l’allié des Anglais, le duc de Bretagne Jean IV (1339-1399), il se met au service de la France et combat au côté de Bertrand Du Gesclin à partir de 1370. Il devient même Connétable de France en 1380.

A la mort d’Olivier V, sa fille, Marguerite, provoque la chute de la maison de Clisson, suite à une traitrise contre le duc Jean V, dont le domaine passe aux mains du duché de Bretagne. Le dernier duc de Bretagne, François II, fait agrandir la place forte.
En conséquence de la modernisation et l’utilisation des canons, le duc François II fait construire une deuxième enceinte rectangulaire flanquée de grosses tours d’artillerie. Celui-ci utilise aussi la puissante forteresse comme résidence princière car il s’y marie le 27 juin 1471 avec Marguerite de Foix, dite « sein de lys ». De leur union naquit, en 1477, une petite fille, la duchesse Anne de Bretagne, futur reine de France.

A sa mort, la châtellenie de Clisson est légué au bâtard du duc, François d’Avaugour. Le château sera fortement touché par les Guerres de la Ligue, en raison de sa situation à l’entrée de la Bretagne. Par conséquent, le seigneur du moment, Charles d’Avaugour, fait construire vers 1590 trois bastions terrassés à orillons sur le front sud, donnant sur la rivière, afin de mettre le château à l’abri de l’artillerie et de la sape.

Les ligueurs occupent le site en 1587, les calvinistes également lors des années 1588 et 1589. Le roi de France, Henri IV tente en vain de prendre la forteresse à cette époque. La famille d’Avaugour possédera le château jusque dans les années 1740, laissant le monument se ruiner petit à petit.

Incendié durant les guerres de Vendée, il est au XIXe siècle une ruine romantique attirant auprès de lui peintres et sculpteurs.


Ce que nous avons aimé !

  • Les fortifications de la forteresse, véritable livre d’histoire à ciel ouvert
  • Le lieu emprunt du romantisme des ruines médiévales

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