Conçu par et pour des femmes, le château de Chenonceau est un magnifique écrin qui enjambe le Cher. Pendant tout le XVIe siècle, il a été la résidence favorite des reines et des courtisanes telles que Catherine de Medicis, Diane de Poitiers ou encore Gabrielle d’Estrées.
Informations pratiques
Jours et horaires d’ouverture :
- du 1er janvier au 9 février : ouvert tous les jours de 9h30 à 17h
- du 10 février au 6 avril : ouvert tous les jours de 9h30 à 17h30
- du 7 avril au 27 mai : ouvert tous les jours de 9h à 18h30
- du 28 mai au 30 juin : ouvert tous les jours de 9h à 19h
- du 1er juillet au 26 août : ouvert tous les jours de 9h à 19h30
- du 27 août au 30 septembre : ouvert tous les jours de 9h à 19h
- du 1er octobre au 5 novembre : ouvert tous les jours de 9h à 18h30
- du 6 novembre au 11 novembre : ouvert tous les jours de 9h à 18h
- du 12 octobre au 21 décembre : ouvert tous les jours de 9h30 à 17h
- du 22 décembre au 31 décembre : ouvert tous les jours de 9h30 à 17h30
Contact :
Téléphone : 08-20-20-90-90
Site web : https://www.chenonceau.com/
Les terres de Chenonceau appartenait primitivement aux seigneurs de Marques, vassal d’Amboise, qui y possédaient un manoir et un moulin au XIIIe siècle.
En 1512, les terres de Chenonceau sont rachetées par Thomas Bohier, pour 12 400 livres. Il fait raser tous les bâtiments en place à l’exception du donjon. Et, à partir de 1513, la femme de Thomas Bohier, Catherine Briçonnet, se charge de faire bâtir un château sur le modèle français du XVe siècle et inspiré de la renaissance italienne. Il prend alors la forme d’un quadrilatère cantonné de tourelles et traversé par un couloir central. Thomas Bohier (1460-1524) est un personnage important de son époque car il a été au service de 4 rois de France : Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François 1er, comme notaire, receveur des finances, trésorier et lieutenant général. Très fortuné, il sera même maire de Tours.
Le château des Dames
A la mort de Thomas Bohier (en 1524) et de Catherine Briçonnet (en 1526), François Ier (règne de 1515 à 1547) confisque le domaine à la famille Bohier puisqu’une enquête menée après la mort de Thomas Bohier montre qu’il est coupable de détournement des fonds de la couronne de France.
En 1547, Henri II (roi de 1547 à 1559) monte sur le trône de France et offre le château de Chenonceau à sa maîtresse, Diane de Poitiers (1500 – 1566), 20 ans plus âgée que le roi de France. Entre 1556 et 1559, la favorite du roi fait relier le château à l’autre rive du Cher par un pont à cinq arches dessiné par l’architecte royal, Philippe Delorme, qui a déjà fait bâtir le château d’Anet en 1555 pour Diane de Poitiers. Dans son domaine de Chenonceau, Diane de Poitiers fait aménager un vaste jardin à la française. La favorite du roi coûte des sommes considérables à la Couronne de France car Henri II ne lui refuse rien. Il est même obligé de lever un impôt spécial sur toutes les cloches de France pour payer le train de vie dispendieux de Diane de Poitiers, ce qui fera dire à François Rabelais (1483-1553) : « Le roi a pendu toutes les cloches du royaume au cou de sa jument ».
A la mort de son époux Henri II en 1559, Catherine de Médicis (1519-1589) oblige sa rivale Diane à lui échanger Chenonceau contre le château de Chaumont. Diane de Poitiers se retire alors au château d’Anet et y meurt 7 ans plus tard.
Catherine de Médicis fait alors évoluer le château de Chenonceau en construisant deux étages, dont une galerie longue de 60 mètres, sur le pont. Cette magnifique galerie au dallage fait de noir et blanc sera le théâtre de nombreux bals organisés par Catherine de Médicis, dont le très onéreux mariage de son fils François II avec la reine d’Écosse, Marie Stuart. A la fin du XVIe siècle, Catherine de Medicis lègue le château de Chenonceau à sa belle-fille Louise de Lorraine, épouse du roi Henri III (roi de 1574 à 1589).
Chenonceau, salon des écrivains
Passé entre les mains de Gabrielle d’Estrée, maîtresse d’Henri IV, de leur fils légitime, César de Vendôme, ou encore du Prince de Conti, le château de Chenonceau devient la possession en 1733 du fermier général, Claude Dupin. Sa femme, Louise Dupin, amie des lettres, y tient un salon où elle fait venir philosophes, artistes, écrivains et savants. Le célèbre écrivain Jean-Jacques Rousseau sera d’ailleurs le précepteur du fils Dupin. Madame Dupin a également su se faire amie des villageois de Chenonceau, ce qui explique que le Château passera la révolution française sans destruction ou dégradation. Autre argument en faveur de la préservation du château de Chenonceau pendant la période révolutionnaire, le château était aussi à l’époque le seul pont sur le Cher de Montrichard à Bléré.
Au XIXe siècle, Mme Pelouze hérite du château qui appartient désormais à la famille Menier.
Visite du château de Chenonceau
Le château actuel est assis sur 2 piliers de l’ancien moulin des seigneurs de Marques.
Le Rez de Chaussée du château est composé :
- la salle des gardes
- la Chapelle
- la chambre de Diane de Poitiers avec sa cheminée représentant Catherine de Medicis et réalisée par Jean Gayon
- la chambre François 1er
- le salon Louis XIV avec sa cheminée renaissance
- la galerie, avec son carrelage en dalles noires et blanches, longue de 60 mètre, large de 6 mètres et éclairée par 18 fenêtres
- la petite librairie, le cabinet vert
Au 1er étage, nous retrouvons
- la chambre des cinq reines
- la chambre de Catherine de Medicis
- la chambre de César de Vendôme
- la chambre de Gabrielle d’Estrées
- la chambre de Louise de Lorraine
A l’extérieur, il est possible de flaner dans un grand parc avec 2 jardins à la française et un musée de cire.
Ce que nous avons aimé !
- Le château, unique, qui enjambe le cher
- La grande galerie
- Les magnifiques cheminées des chambres
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